Brecy => Bourges.

Dimanche 10 avril, étape N° 27.

Brecy => Bourges.

L'étape a démarré de très bonne heure ce matin. Le coup de sifflet de départ a été donné à 6 h.

Devinez pourquoi ?

Eh bien, dans le célèbre gîte municipal a été fêté un départ à la retraite, et vous ne vous imaginez pas les ressources infinies dont disposent les fêtards à ce moment là.

Eh bien oui, la fête a duré toute la nuit et nos deux marcheurs en ont tellement profité … qu'ils étaient déjà en forme et prêts dès 5h !

Des rencontres avec les autres pèlerins, si,si, ça existe. Mais quel est donc le féminin de pèlerin ? Pèlerine peut-être ? Quoi qu'il en soit, cette jeune marcheuse de plus de 60 ans, déjà rencontrée en route à Couy a bien sympathisé … cependant, bien que mystique pure et dure, observant le Carême a la lettre, elle a aussi profité de la fête au gîte.

Par contre, il faut que nous revenions sur l'excellent repas ''aux petits oignons'' préparé par Claudette. En effet, rien n'a été refusé à nos deux compères : entrée, plat, dessert, fromage … je crois même qu'ils ont eu droit à l'apéro. C'est dire !

Le plat de résistance comportait au programme : moules frites et coq au vin.

En tous cas, merci à Claudette pour cet accueil.

Pour revenir à l'étape prévue sur le papier assez courte, eh bien la distance s'est soldée par un trajet de 26 km.

La faute à qui ? La faute au Topo guide, ou tout du moins, à cause des prérogatives de chacun des intervenants responsables des itinéraires retranscrits sur le terrain menant à Saint Jacques dans ce secteur. Il semblerait en effet que depuis le classement au Patrimoine Mondial du St Jacques, les budgets alloués, ainsi que les influences en découlant deviennent plutôt incompatibles avec la cohérence de bonne aloi des itinéraires du dît Chemin.

Ces faits ont déjà été mis en évidence à plusieurs reprises.

Merci monsieur Garmin du GPS pour s'en sortir.

Bravo aux deux virtuoses GPS.

Toujours à propos de l'étape, celle-ci a été ressentie comme monotone, sans dénivelé, avec des chemins bordés de champs de colza, de blé, de petits pois, de carottes, …

Mais elle a été ressentie surtout assez fraîche à cause du manque de soleil et du petit vent du nord soufflant tout au long du parcours.

Je sais que l'arrivée de nos deux amis à Bourges en tout début d'après-midi s'est soldée par un grand bonheur. Le bonheur d'être enfin arrivés dans une grande ville pour enfin prendre le temps de se mettre à jour logistiquement, celui de prendre un petit peu de repos, faire du tourisme, de flâner ... j'ajouterais même, s'arrêter à une terrasse de café pour déguster une, voir deux bonnes pressions !

Je crois entendre Yvon jusqu'ici prononcer sa célébre phrase ''Que du bonheur''

Avec cependant toujours à l'esprit que le Chemin n'est pas encore terminé.

Mardi, il faudra être en forme.

Je ne résiste pas de vous conter l'anecdote :

Tout en discutant de l'étape du jour avec Sepp et Yvon alors qu'ils étaient en Gare de Bourges, qu'elle ne fût pas ma surprise, à travers le téléphone, d'entendre manœuvrer une de ces devenues trop rares machines que l'on appelle encore '' Machine à Vapeur ''. Elle était conduite par un homme assez jeune en tenue traditionnelle avec bleu de chauffe et célèbres lunettes anti-escarbilles sur le front.

Comme de coutume, nous avons été gratifiés de ces légendaires ''coups de sifflet'' actionnés de main de maître par le mécanicien.

C'était la 241 P 325 du Creusot. Si je ne m'abuse, elle est déjà passée à Molsheim.

Merci à Sepp et Yvon de bien vouloir nous transmettre cette petite partie de leur vécu.

Profitez bien de ce repos largement mérité.

Et, ultreïa !